Les symptômes du sevrage au cannabis analysés par une étude

La revue Addiction a publié récemment une étude sur le « syndrome de sevrage du cannabis ». Cette étude a été menée par un groupe de chercheurs de l’Université du Michigan et du VA Ann Arbor Health Care System, et de nombreux points préoccupants en ressortent.

Une étude réalisée auprès de nombreux patients dans le Michigan

Ces recherches dédiées aux symptômes du sevrage du cannabis ont été réalisées sur une durée de deux ans auprès de 527 patients traités avec du cannabis médical. L’objectif était, dans un premier temps, de créer une base de référence répertoriant les symptômes principaux dus au sevrage. 15 symptômes ont été notés et les participants ont expliqué si oui ou non, ils souffraient d’un ou plusieurs de ces symptômes. Par la suite, les patients ont été classés dans trois catégories : légers, modérés ou graves. Ce classement a été réalisé en fonction du nombre de symptômes que chaque personne était amenée à ressentir.

Au début de l’étude, 41 % des patients étaient dans la catégorie légère, 34 % dans la « modéré » et 25 % se retrouvaient avec de nombreux symptômes pouvant avoir un grave impact sur la santé. L’étude a été menée sur deux ans afin de découvrir l’évolution des symptômes. Au fil des mois, il a été constaté que les personnes présentes dès le début dans la catégorie légère voyaient peu leurs symptômes augmenter.

Face à eux, les personnes ayant dès le début de l’étude ressentis plusieurs symptômes avaient plus de mal à les atténuer. Tout de même, les patients au sein de la catégorie modérée ont, après plusieurs mois, vu une diminution de ces symptômes et, à la fin de l’étude, seulement 17 % des personnes étaient toujours notées dans la catégorie « grave ».

Pourquoi cette différence de ressentis entre les patients ?

Lorsque l’on décide d’arrêter de fumer, on ne réagit pas de la même manière que notre voisin. Le sevrage au cannabis n’a pas le même impact sur les personnes, mais pour quelles raisons ? La raison principale soutenue par cette étude est l’âge. Le groupe de personnes ayant des symptômes sévères étaient principalement composé de jeunes participants. Les plus âgés de cette catégorie étaient des consommateurs de cannabis depuis de nombreuses années ou des personnes avec des problèmes de santé mentale identifiés en amont. Ce qu’il faut retenir : les personnes âgées avaient moins de difficultés face à ce sevrage.

Aujourd’hui, ces recherches ont permis de définir un nombre de symptômes récurant suite au sevrage. Cela va permettre aux personnes faisant campagne pour sensibiliser sur les effets du cannabis sur notre organisme d’avoir de nouveaux arguments.

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