Des chercheurs issus de l’Université du Minnesota viennent de créer un test génétique permettant de prédire si une plante de cannabis produit plus de CBD ou de THC. Ce test révolutionnaire, qui permet de contrôler les récoltes de chanvre des producteurs, a pour objectif d’éviter que le taux de THC ne soit supérieur à 0,3 %.
Un nouveau test scrupuleusement étudié
L’invention de ce test génétique capable de prédire si le cannabis sera riche en CBD ou en TCH vient de tomber comme un cheveu sur la soupe aux Etats-Unis. En plus d’anticiper le ratio de CBD ou de THC présent naturellement dans une plante de cannabis, il permettra notamment d’éviter que les agriculteurs ne cultivent du chanvre, dont le taux de THC est supérieur à 0,3 %. Pour créer ce test génétique révolutionnaire une équipe de scientifiques s’est attelée à l’étude de trois variétés de cannabis. Dans le cadre de ces recherches, des échantillons ont été fournis par différents producteurs de chanvre industriel et l’Institut national sur l’abus des drogues et de cannabis sauvage.
Au cours de ces études menées scrupuleusement par des chercheurs scientifiques, les marqueurs génétiques des plantes avec leur ratio THC:CBD ont pu être mis en exergue. Selon le professeur George Weiblen, directeur scientifique et conservateur des plantes au Musée Bell dont le laboratoire a dirigé l’étude, a affirmé que ce nouveau teste génétique permettra de contribuer à la certification de nouvelles semences pour l’industrie du chanvre. Lors d’une interview, le professeur du College of Biological Sciences a notamment souligné l’importance d’assurer aux producteurs un moyen de pérenniser leur activité en évitant que leurs récoltes ne soient détruites à la fin de la saison en raison d’un taux de THC trop élevé.
Baser la définition du chanvre sur le THC seul serait incorrect
Les chercheurs affirmeraient de nos jours que définir le chanvre selon le taux de THC est incorrect botaniquement. Ils proposent plutôt de baser la définition du chanvre sur les ratios THC:CBD. Grâce à des études plus poussées, les chercheurs ont notamment mis en évidence qu’il y a très peu de probabilité de trouver une plante cannabis riche en THC. Une étude récente démontre notamment que la présence de plusieurs classes de cannabinoïdes dans les populations sauvages, industrielles ou cliniques rend la dichotomie entre le « chanvre » et la « marijuana » dépourvue de sens.
A titre informatif, de nombreuses recherches scientifiques sur le chanvre et la marijuana ont d’ailleurs été menées pendant près d’un siècle. Un grand nombre de chercheurs ont récemment révélé qu’une définition décorrélée sur les plantes de type THC, de type CBD, de type intermédiaire et de type CBG, serait plus correcte d’un point de vue botanique. Cela faciliterait aussi l’utilisation et la régulation du C. Sativa qui est en plein essor et qui tend à se diversifier pour les années à venir.