Quel est ce virus qui menace les plants de cannabis Américains ?

Parmi les nombreux pays où le cannabis est légal à la consommation, à la vente et à la culture, les États-Unis se positionnent comme un géant de la weed. Après l’arrivée de la Covid-19, les « States » doivent désormais faire face à un virus qui s’attaque aux plants de cannabis.

Un virus qui ralentit les plants de cannabis

L’origine et le nom de ce virus sont déjà bien connus des cultivateurs américains. En effet, l’indésirable est un viroïde latent du houblon, nommé HpLVD. Actuellement, ce viroïde touche principalement l’État de Californie. C’est d’autant plus inquiétant quand on sait que la Californie est un élément centrale dans la production et dans le clonage, ou bouturage, de plants de cannabis pour le secteur industriel.

Le gros problème dans cette contamination à grande échelle, c’est qu’un plant infecté ne développe aucun symptôme pendant sa période de croissance. Ce sont ces plants de cannabis asymptomatiques qui posent problème, car il est impossible de les détecter avant que les premiers effets néfastes du virus ne commencent à apparaître.

D’où vient ce viroïde HpLVD ?

Un viroïde est, par définition, une particule plus petite qu’un virus. Le HpLVD provient de la plante du houblon, qui dispose de nombreuses similitudes avec le chanvre en partie grâce aux terpènes. Ce viroïde a été repéré sur un plant de cannabis, pour la première fois, en 2017. De cette manière, les chercheurs d’un laboratoire californien font un dépistage massif des exploitations de cannabis afin de dépister et d’isoler les plantes contaminées par le HpLVD.

Quelles sont les conséquences de cette infection ?

Comme dit plus haut dans cet article, les plants de cannabis contaminés ne développent aucun symptôme lors de leur croissance. Mais au bout d’un moment, certains signes de la présence du virus se font ressentir au regard de la plante. En effet, le plant de cannabis perd en vigueur et commence à montrer des signes de maladie.

En réalité, quand une plante est atteinte de ce virus, elle perd environ 30 % de sa croissance. C’est-à-dire que sa taille est réduite, ses fleurs sont moins grosses, la quantité de résine diminue et l’odeur de la plante est beaucoup moins prononcée. Ce qui a également une répercussion sur la saveur lorsqu’elle est consommée.

Une perte économique sans précédent

D’après le laboratoire qui effectue le dépistage des exploitations californiennes, le taux d’infection est évalué entre 25 % et 50 % parmi celles-ci. Avec les chiffres actuels du marché du cannabis sur le sol américain, ils en ont conclu une perte financière annuelle de 44 millions de dollars.

Ce chiffre est élevé notamment à cause de la propagation de ce virus. Il faut savoir qu’un plant malade ne pourra jamais être soigné. La seule solution offerte aux cannabiculteurs, c’est d’empêcher la propagation du viroïde HpLVD dans la totalité des exploitations impactées.

De gestes barrières pour les cannabiculteurs

En plus des gestes barrières liées à la Covid-19, les cannabiculteurs se voient imposer d’autres gestes à adopter pour éviter une propagation totale du virus sur leurs exploitations. C’est donc l’hygiène qui est de mise pour éviter cette propagation. En effet, en coupant un plant infecté avec un outil et en utilisant ce même outil pour tailler un autre plant, le virus se propage de plante en plante par l’outil.

Il est donc primordial, pour les cannabiculteurs, de faire attention à l’hygiène des outils, procéder régulièrement au lavage des mains et espacer au maximum les plantes entre elles pour éviter toute contamination par friction. Certaines sociétés tentent des traitements alternatifs, plutôt que de tuer les plants, pour les guérir et ne pas perdre leurs exploitations. Mais ces tentatives n’ont, pour l’instant, pas donné de résultats positifs.

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